Quand on envisage de se lancer dans une activité économique à son compte l’option de créer son entreprise semble, à première vue, évidente pour tous. Les candidats entrepreneurs ont tous en tête l’esprit start-up et une vision romantique et aventurière de ce lancement d’entreprise. Toutefois, à coté de cette option existe également un autre moyen d’entreprendre, à savoir le projet d’acquérir une entreprise déjà fondée. Les deux options présentent des avantages et des inconvénients que nous entendons lister ci-dessous.

• Créer sa société (entreprendre)

Lancer son activité depuis zéro est parfois la seule possibilité d’entreprendre.

Que ce soit l’aspect financier (peu de capital de départ) ou tout simplement de constater que le produit ou service qu’on souhaite commercialiser n’existe pas sur le marché, la création d’une société est alors la seule solution.

Des références telles qu’Apple et Microsoft, qui ont été créé dans un garage et lancés avec peu de capital de départ, participent à l’image idéale de ce lancement de société. C’est l’esprit start-up.

Dans un premier temps cette solution permet de créer son entreprise avec peu de risques financiers et surtout de développer son nouveau produit ou service, son organisation interne et externe, ainsi que sa clientèle à son rythme.

Si cette configuration semble idéal dans un premier temps, il ne faut néanmoins pas négliger certains inconvénients qui suivront rapidement après le lancement.

L’entrepreneur devra jongler entre la production, la commercialisation et la gestion administrative, tout en trouvant un nouvel équilibre personnel et familial.

L’insécurité financière tels que la trop faible rentabilité, les effets saisonniers, les événements imprévus, les problèmes de besoin en fonds de roulement ou de trésorerie, les engagements de personnel ou les investissements en équipements et autres … sont autant d’aspects qu’il faudra solutionner très rapidement après la création.

A terme, quand l’entrepreneur aura solutionné les différents aspects énumérés ci-dessus et que la société sera totalement opérationnelle, il sera à nouveau confronté à des besoins de financement pour assurer sa croissance. Il faudra alors convaincre des banques ou des investisseurs de financer la société en offrant suffisamment de garanties à chacun d’entre eux.

Les risques financiers et les garanties à offrir qu’on pensait éviter en créant sa société sont alors à nouveau à l’ordre du jour, comme cela serait le cas pour le rachat d’une société existante.

Ce qu’on pensait éviter en créant sa société est finalement quasiment inéluctable.

• Reprendre une société (repreneuriat)

Contrairement à la création d’entreprise qui ne présente pas trop de risques financier (et de garanties à donner) au départ, la reprise d’une société demande plus de travail en amont.

L’entrepreneur qui cherche à reprendre une société devra au préalable s’assurer de la pérennité de la société cible.

De plus, il devra s’assurer d’un capital de départ et de moyen de financement auprès d’institutions financières ou d’investisseurs (en offrant des garanties) engendrant immédiatement un risque financier pour lui et des obligations envers des parties tiers.

Toutefois, si cela semble plus complique et plus risqué, il est important de tempérer le charactère légèrement périlleux de cette transaction en énumérant les avantages de ce type de reprise.

L’avantage premier, c’est qu’une entreprise existante a déjà tiré profit de sa réputation, la recherche, le développement du produit et ses travailleurs, permettant plus facilement de juger la pérennité des revenus et ses potentiels de croissance.

Bien souvent, les banques seront également beaucoup plus susceptibles de prêter des fonds pour l’acquisition d’une entreprise qui a fait ses preuves, plutôt que pour une startup qu’elles considéreront comme plus risquée.

L’autre avantage à ne pas négliger, c’est la présence du portefeuille clients déjà établi et celui des ressources humaines. Dans une entreprise en bonne santé, le repreneur accède à une équipe déjà qualifiée et également impliquée dans le rayonnement et la rentabilité de l’entreprise.

• Entreprendre ou reprendre ; Que choisir ?

Le choix entre la reprise ou la création d’une entreprise est avant tout dicté par le capital de départ, l’expérience de l’entrepreneur dans un domaine et le type de bien ou service qu’on cherche à commercialiser.

Toutefois, comme on peut le constater, dans un cas comme dans l’autre , l’entrepreneur sera confronté à des moments différents à l’exigence de financement par de parties externes (banques ou investisseurs) . C’est, entre autres, à ce stade que les membres de L’UPIC peuvent vous offrir un œil avisé venant de l’extérieur.

Nos membres peuvent accompagner les personnes dans la vérification comptable l’étude de l’ensemble des contrats à négocier, ainsi que l’aspect fiscal et financier à analyser en fonction du besoin :

– l’entrepreneur et sa recherche de capitaux de croissance, les négociations et structuration financières.

– le repreneur et son besoin de limiter son risque en amont de la reprise, les études de marchés, l’audit de la société reprise et la structuration financière de la reprise.

Il va de soi que ces compétences transversales peuvent être au service des acquéreurs, entrepreneurs et investisseurs, mais également en cas de cession de société.

Matthieu Geelhand

Moore Corporate Finance

Administrateur UPIC